[RP Libre] La maîtrise d'un pouvoir

Citation :: Ce rôle play est ouvert à tous, donc n'attendez pas une invitation de ma part, chacun peut y participer. Toutefois certaines règles sont à respecter :

- Langage sms interdits
- Injures et propos racistes ou pornographiques aussi
- Plus de dix lignes sont recommandées

J'ai rencontré des novices en jeux de rôle sur forum, qui s'accaparaient les personnages des autres joueurs, les faisaient agir, penser et parler à leur guise. Ceci n'est pas le principe du rp, je vous demanderai donc de bien vouloir ne pas vous accaparer le personnage d'autrui. Le rôle play n'est ni plus ni moins un grand livre qui raconte une histoire où chacun joue son propre rôle. En précision le lieu où se déroule le récit, doit être mis entre crochets, c'est bien plus facile pour continuer l'histoire, même si on n'est pas dans le même lieu que les autres personnages, toutefois respecter le fil de l'histoire ! Un soucis ? Je suis là pour vous éclairer.... Bon jeu à tous - Petite Aigle

{ A Kamadan }

Quand elle arriva à Kamadan, sa principale occupation fut de trouver le camp d'entrainement. Elle s'était contenter d'arc de bois, que lui fabriquait son père jusqu'ici, pour apprendre à tirer, mais elle voulait plus que devenir une redoutable rôdeuse. Certes elle maitrisait encore mal cet art qu'est l'archerie, mais comment pouvait-on devenir meilleure avec ce qu'elle possédait ? D'ailleurs elle avait pris soin de laisser dans sa chambre à l'auberge, la branche recourbée qui lui servait d'arme. Qu'aurait-on dit en ville si on la voyait ainsi affublée ? Le camp d'entrainement permettait à tout débutant de gagner en dextérité, aussi s'inscrivit-elle dès qu'elle trouva l'agent qui prenait les inscriptions.

- Nom ? lui demanda le lieutenant recruteur.
- Petite Aigle
- Age ?
- Heu... 20 ans
- Profession ?
- Rôdeuse !

Les questions fusèrent avec une rapidité due à la demande importante de perfectionnement. Ici et là des hommes et des femmes de tous âges attendaient la validation de leur inscription.

On lui tendit un parchemin :

- Présentez vous dans une heure à la porte nord-ouest de la ville avec votre arme ! Au suivant !

Son arme ? Mais elle n'avait pas d'arme ! Petite Aigle, s'affola, une heure, elle n'avait qu'une heure pour préparer son baluchon et s'acheter une arme. Elle repassa par l'auberge prendre ses effets, puis partie à la recherche d'un armurier.

Là aussi il y avait foule, de plus une douce folie hivernale s'emparait de la populace et courses effrénées et boules de neige lancées à tout va, rendant difficile sa progression. Finalement elle finit par trouver le forgeron. Campé devant son four, il martelait une épée. Elle regarda les nombreux arcs accrochés sur un pan de mur, et ouvrit sa maigre bourse. Elle avait tout juste de quoi s'acheter un arc en plume, heureusement qu'elle avait déjà des flèches et un bon carquois ! Attendant patiemment, elle observa l'homme qui se faisait faire une épée. Musclé, noir de peau et bien campé sur ses jambes, il incarnait le parfait guerrier. Soudain il croisa son regard et lui dit :

- Bonjour je m'appelle Koss ! je cherche une rôdeuse justement, voulez-vous que je devienne votre héros, vous semblez débutante non ?

Petite Aigle fit la grimace, ça se voyait tant que ça, qu'elle arrivait tout juste en ville. Elle jeta un coup d'œil autour d'elle et constata que malheureusement oui, elle semblait bien novice rien que par sa tenue ! Elle soupira, regarda l'homme et se présenta enfin :

- Moi c'est Petit Aigle, oui je suis novice mais je peux devenir votre pire cauchemar !

Son héros, pour qui se prenait-il à la fin ! L'homme prit enfin son épée que lui tendait l'armurier, il sourit à la jeune femme et elle découvrit entièrement son visage pour la première fois. Un oeil fermé et définitivement clos, une balafre la barrant la joue, il avait pourtant un air bon et elle s'en voulut d'avoir été si froide.

- J'accepte ! dit-elle soudain, d'accord j'accepte ! Mais je me suis inscrite au camp d'entrainement !

Il opina de la tête et essaya sa nouvelle arme puis s'approcha d'elle tandis qu'elle payait l'armurier.

- Ça tombe bien moi aussi, voyez-vous j'ai besoin d'améliorer ma technique, ça m'évitera d'y laisser mon deuxième oeil ! On y va ?

Arc en plumes en main, elle le suivit et finalement fut ravie d'avoir de la compagnie.

{ Au camp d'entrainement }

On leur avait attribué une tente, des vivres et ils étaient partis prendre leur premier cours d'instruction. Elle bailla, ce cours purement théorique l'ennuyait et elle vit que Koss partageait cet avis ! Quelques minutes plus tard pourtant, ils se dirigèrent tous vers les cibles et un grand sourire illumina son visage. Enfin elle allait pouvoir essayer son nouvel arc.

- Vous n'êtes pas sans savoir qu'un pouvoir secondaire peut se dévoiler à tout moment pour certain, donc soyez vigilant, pour ceux qui n'en aurait pas, il leur faudra étudier dur pour acquérir une seconde profession.

Elle soupira, de pouvoir elle n'en avait pas, donc elle devrait rester longtemps au campement car les études et elle n'était pas vraiment amies. Enfin c'était son tour de tirer, une cible proche avec un arc court. Elle avait des chatouillis dans le ventre, tant elle était angoissée de savoir si son niveau était plutôt bon ou vraiment mauvais.

Elle se mit en position, tira de toutes ses forces sur la corde pour la tendre, tenant sa flèche entre pouce et index. Visa sa cible et tira... Une forte détonation et un sifflement plus tard, elle lâcha son arc en hurlant. Agitant sa main en tous sens pour éteindre les flammes qui en sortait. Son arme était en feu et une hilarité générale se déclencha. Morte de honte, rouge comme une pivoine elle regarda la paume de sa main intriguée.

- En voilà une qui ne maitrise pas le pouvoir du feu ! dit l'instructeur un rien moqueur !

Le pouvoir du feu ? Elle avait bien entendu ? Le pouvoir du feu ?

- Allez voir les élémentalistes qui vous apprendront à maitriser votre énergie Petite Aigle, vous n'êtes malheureusement pas prête à apprendre l'art de l'archerie. Et... félicitations vous venez de découvrir votre profession secondaire disons d'une façon foudroyante !

Les joues en feu, les restes calcinés de son arc de plumes, elle partit vers le campement des élémentalistes, rouge de confusion, mais si heureuse d'avoir un pouvoir !

{Loin du campement}

Elle s'était perdue, ni plus ni moins. Voulant rejoindre le terrain d'entrainement des élémentalistes elle avait demandé son chemin à un garde. Suivez la rivière ! lui avait-il répondu avec un geste vague qui montrait une direction derrière lui. Et elle l'a écouté ! Et voilà bien une demi-heure qu'elle marchait et s'arrêta tout à coup. Le silence enveloppait tout, même les clameurs du campement avaient disparu. Cherchant du regard, quelque chose qui lui prouverait qu'elle n'était pas à l'opposé de sa destination, elle ne vit rien de particulier.

Elle soupira et finit par sortir de sous sa cape son vieil arc pour s'entrainer à nouveau.

- Bon sang si je fiche le feu à celui-ci, c'est que je ne vais vraiment pas bien moi !

Elle se mit en position, prit une flèche, trembla à l'idée qu'une boule de feu n'apparaisse dans sa main, mais tira et vit sa flèche filer comme l'éclair. Un sourire illumina son visage.

- Les arcs à plumes ça ne vaut rien ! dit-elle en reprenant une flèche tout en marchant droit devant elle. Elle en tira cinq sans encombres, s'enhardissant de sa dextérité retrouvée. Tout en marchant, mais cette fois à l'intérieur des terres, elle tomba sur un muret aussi grand qu'elle. Mais les fortifications n'étaient pas rares et elle crut être arrivée au bout du camp.

Elle envoya sa nouvelle flèche s'appliqua à tirer très haut et soudain son sang se glaça quand elle entendit un cri :

- GROUIIIIKKKKKKKKKKK

Elle grimaça, elle avait surement touché un sanglier et un sanglier blessé devenait très dangereux. Toutefois il était de l'autre côté du mur !

S'approchant du muret, se hissant sur la pointe des pieds, il ouvrit de grands yeux ronds quand :

- HAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAA ! une fermière poussait un grand cri ! Bon sang songea-t-elle j'ai pas blessé un sanglier mais la fermière !

Elle réalisa que le mur était en réalité non pas la fin du camp mais l'enceinte d'une ferme. Elle l'escalada et sauta dans la cour souplement quand un homme d'une grande corpulence sortit en braillant d'un bâtiment de pierres :

- C'est quoi tout c'raffut, c'est quoi qui s'passe ici ?

Elle avança, déglutit péniblement et finit par le rejoindre tout penaude

- Ho je suis désolée Monsieur, je m'entrainais au tir à l'arc et je crois que j'ai blessé votre femme.

Soudain un cochon sortit d'un hangar et poussa un cri strident en passant devant eux, une flèche plantée dans le cuissot arrière :

- - GROUIIIIKKKKKKKKKKK

Le Gaspard tel était le nom du fermier fit un bond et commença à vociférer :

- Vous croyez, vous croyez ! il la montrait du doigt index en l'air, oeil mauvais... Que vous avez blessé ma femme, mais vous avez estourbi mon cochon !Le cochon pour la Pâques en plus. Puis s'approcha d'elle l'air menaçant .. Vous n'insinueriez pas que ma femme est une cochonne dites donc ?

Petite Aigle fit non de la tête, l'air complètement apeuré ne sachant plus que dire pendant que le fermier continuait à hurler :

- Il est foutu, le cochon de la Pâques ! On l'engraissait pour, il se vide de tout sang, regardez ce que vous avez fait ! On son pourra pas faire de boudin, vous allez le payez mon cochon hein, va falloir l'abattre !

Cette fois-ci il avait le nez presque collé au sien et postillonnait à tout va !